Le métier d’Antiquaire ne s’improvise pas, il se cultive autour d’une passion pour l’histoire de l’art. L’antiquaire se forger sa réputation dans le temps. Très souvent les antiquaires se spécialisent dans un style particulier : renaissance, chinoiserie etc. ou un sujet précis comme les tapisseries du Moyen-Orient, les peintures régionales etc.
Le métier d’antiquaire est apparu pendant la période d’après guerre. Jadis les antiquaires étaient des collectionneurs, des passionnés de l’antique. Au Moyen Age, l’antiquaire était principalement un marchand de tableaux. De nos jours, l’antiquaire achète, restaure et revend à des particuliers des œuvres d’art. Il est maitre du prix et responsable du bien vendu. En effet, au fil des années, ce métier s’est institutionnalisé ce qui a conduit au respect de règles professionnelles, ainsi qu’à la reconnaissance d’une autorité officielle : La société Nationale des antiquaires de France. Celle-ci se trouve au Louvre, pavillon Mollien. Cette institution à pour rôle de réguler les conditions d’accès au métier, vote son développement et veille a l’application des règles des antiquaires. La majorité des antiquaires ont leur propre boutique et si ce n’est pas le cas, de nombreux festivals comme la biennal des antiquaires, la Fiac permettent aux professionnels de proposer leurs objets et œuvres au public. Les antiquaires analysent les tendances du marché de l’art. Afin d’optimiser leurs chances de ventes, et font jouer la cote des biens sur lesquels ils ont investi. Il ne faut pas oublier que le marché de l’art est un marché très instable et qu’une œuvre peut perdre 70% de sa valeur en l’espace de quelques années. L’exemple du marché de l’armoirie en est l’exemple parfait. Il y une dizaine d’années, une armoire du XVIII ou XIX siècle cotait en moyenne entre 3500 et 8000 euros (hors pièce d’exception ou en piteuse état). Aujourd’hui, on peut en acquérir une entre 500 et 2000 euros. Dans la pratique le travail de l’antiquaire consiste à savoir devancer les tendances du marché. Exercer la profession d’antiquaire comprend donc une part de risque plus ou moins importante selon les œuvres et les objets dont il fait l’acquisition. L’antiquaire doit se monter un carnet d’adresses fourni pour rester au contact permanent des restaurateurs, ébénistes, doreurs… Il doit se montrer perspicace dans l’achat des œuvres d’art afin de pouvoir réaliser des plus values intéressantes. Il pourra également réaliser des bénéfices en achetant des pièces en mauvais état qu’il va restaurer et revendre.